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Récit d'une reprise d'exploitation hors cadre familial

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Clément Rougegrez, éleveur de porcs dans le Pas-de-Calais, vous raconte la reprise d’une exploitation hors cadre familial.

« J’ai rencontré Monsieur Lecherf à une réunion de producteurs organisée par Cobévial. Nous avons discuté, je suis allé travailler chez lui puis il a proposé qu’on fasse affaire ensemble. J’ai donc été salarié 2 ans sur l’exploitation avant de reprendre la ferme. On ne peut pas dire que je cherchais réellement une exploitation à reprendre rapidement. Il y a eu cette rencontre, cette proposition et ça s’est fait, tout simplement. De son côté, Monsieur Lecherf avait dans l’optique de transmettre et donc de trouver un repreneur. »

« Quand j’ai découvert l’exploitation, j’ai vu tout de suite qu’elle était transmissible ; aussi bien l’atelier porcin que les terres agricoles pour la production et l’autoconsommation des céréales. Je suis dans l’élevage depuis que je suis tout petit, mes parents étant eux-mêmes producteurs de porcs dans la Somme. Mon expérience m’a donc permis d’évaluer rapidement le potentiel de l’exploitation.  

La transmission s’est faite sur l’ensemble de la ferme : foncier, bâtiment, matériel, maison d’habitation, tout. Mes deux ans de salariat m’ont permis de me familiariser avec les lieux. M. Lecherf m’a surtout appuyé sur les techniques d’élevages. D’un élevage à l’autre, il y a des différences, des choses à apprendre que je ne connaissais pas.  C’était formateur et M. Lecherf est très satisfait d'avoir pu avancer en bonne intelligence.

Globalement, nous avions la même vision et nos projets pour l’exploitation étaient cohérents. Sur certains détails, nous n’étions pas d’accord mais je pense que c’est le choc des générations. Quand j’étais salarié, je faisais les choses comme il voulait. Maintenant que la cession est faite, je les fais évoluer petit à petit, à ma manière, le temps de bien prendre ma place.

Depuis que je suis devenu chef d’exploitation, plusieurs points ont changé : je dois apprendre à gérer de la main d’œuvre et les démarches administratives. J’avais déjà géré un peu de main d’œuvre sur la ferme familiale. Le plus contraignant, pour moi, a donc été la gestion administrative qui s’est révélée être compliquée et chronophage.

Un projet serait éventuellement d’agrandir l’élevage, d’ici 5 à 10 ans, avec la construction d’un nouveau bâtiment d’engraissement. Un projet plus immédiat est de travailler en commun (notamment sur les cultures de plaines) et de partager le matériel agricole avec mes parents et mes frères qui, comme moi, sont agriculteurs. »