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Pierre Campion, entre diversification et tradition

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Installé depuis novembre 2017 à Pitgam sur moins de 30 ha, Pierre Campion mise sur des cultures à forte valeur ajoutée, dont le flageolet blanc, pour faire vivre son exploitation.

TERRES ET TERRITOIRES | 1ER JUIN 2018 | VINCENT FERMON

PIERRE CAMPION EN 3 DATES

2007. Il décroche un BTS ACSE avant de faire sa première expérience professionnelle dans une exploitation de l’Oise.
2012. Installé dans le Dunkerquois pour y vivre, il est salarié d’une entreprise de travaux agricoles du Pas-de-Calais.
2017. Il s’installe officiellement en reprenant une exploitation à Pitgam.


Il n’est ni originaire de la région – il est né à Gien, dans le Loiret –, ni né dans une famille d’agriculteurs, et c’est dans les Flandres que Pierre Campion a décidé de s’installer. Depuis novembre dernier, il est à la tête d’une exploitation de polycultures à Pitgam sur laquelle il produit à la fois des pommes de terre, du lin, des pois de conserve et de l’orge de printemps en conventionnel, et du seigle, des blés anciens, de l’épeautre, de la pomme de terre (aussi), des courges, des pois chiches et des flageolets blancs et verts en bio. Le choix de cultures peu courantes est assumé par le jeune homme, qui aura 32 ans dans quelques semaines. « Ce choix de cultures est nécessaire pour ma rotation, mais aussi pour me démarquer d’autres exploitations », explique-t-il.

SALARIÉ AVANT DE SE LANCER

« Toujours attiré par le métier d’agriculteur », il commence son parcours par un Bac STAE au lycée de Montargis puis un BTS ACSE. Sa première expérience professionnelle, il la vit dans une exploitation spécialisée en grandes cultures dans l’Oise. Sa compagne étant originaire du Nord, il rejoint le Dunkerquois en 2012 et travaille comme salarié dans une entreprise de travaux agricoles du Pas-de-Calais jusqu’à son installation en novembre 2017. « Ces expériences m’ont servi, mais je voulais vraiment m’installer et être indépendant. Je me suis plu dans mes emplois salariés mais j’avais envie de travailler pour moi », affirme Pierre.
Trouver quelques hectares, voire une exploitation à reprendre n’est pour autant pas facile, et c’est « un peu par hasard » qu’il rencontre celui qui va devenir son cédant et tuteur. « C’était à l’occasion d’une projection-débat à Dunkerque sur le  renouvellement des générations en agriculture », se souvient le jeune exploitant. Et de poursuivre : « J’ai eu la chance de tomber sur quelqu’un qui voulait transmettre à un jeune plutôt que son exploitation ne serve à l’agrandissement d’une autre ».

LE MAINTIEN D’UNE PRODUCTION ULTRA-LOCALE

L’une des particularités de la ferme de Pierre Campion est d’être parmi la quinzaine d’exploitations qui participe au maintien de la production du Flageolet blanc de Flandre. Dans les pas de son cédant, il a pour cela rejoint l’association des producteurs créée en 2015 et assure y avoir reçu « un bon accueil ».

Pour lire la suite de l'article où Pierre évoque la particularité de la production du flageolet et où il évoque ses projets futurs pour son exploitation, rendez-vous sur la page de Terres et Territoires.